Avec un peu de small talk, Christoph Mühlemann détend l'atmosphère sur la place de départ. «On remarque assez vite qui est agité et qui ne l'est pas - et comment il faut s'y prendre avec eux». La plupart du temps, il parle anglais avec les invités, «mais parfois, je dois aussi communiquer avec les mains et les pieds». Il donne peu d'instructions au départ. «Plus je parle, plus les passagers sont nerveux». A Caroline, qui va voler pour la première fois aujourd'hui, il dit seulement: «Le parapente est un travail d'équipe, au décollage tu dois m'aider, courir avec moi». Et: «As-tu bien rangé ton smartphone? On n'ose pas imaginer ce qui pourrait arriver si quelqu'un perdait son téléphone portable en cours de route. Caroline enfile un coupe-vent rouge de Paragliding Jungfrau avant le contrôle de départ, le fameux contrôle en 5 points: 1. boucles de ceinture fermées, casque fermé mousqueton correctement fermé - chez le pilote et l'invité, 2. harnais non vrillé et correctement accroché, suspentes de parapluie OK, 3. parapluie bien déployé, 4. vent OK, 5. espace aérien libre = départ OK.

Mais avant le décollage, c'est l'heure des selfies. Et même plus tard, pendant le vol, environ 25 photos et deux films sont pris. Celles-ci peuvent être achetées sur le lieu d'atterrissage pour 40 francs. Une offre que peu de gens refusent.

3,2,1, c'est parti! Ils descendent la pente en courant pour décoller quelques secondes plus tard. Je les regarde faire une courbe supplémentaire vers la chute d'eau. Si j'oserais moi aussi? Le plaisir est déjà là. Je m'offre une pause au restaurant alpin. Une courte pause, car j'attends déjà Christoph Mühlemann à la sortie de la station supérieure. Son prochain vol est prévu. Cette fois-ci avec Amanda de Singapour.

Le vol de First à Grindelwald dure assez exactement 20 minutes. «C'est le plus beau vol en parapente du monde», dit le pilote à sa passagère avant le décollage. Et il n'a certainement pas tort. Devant les yeux de l'Eiger, du Mönch et de la Jungfrau, en passant devant une chute d'eau - et même souvent accompagné d'un aigle. Pas étonnant qu'Amanda ne trouve que des mots élogieux en arrivant en bas: «Le panorama était incroyablement beau». En haut, elle était encore un peu nerveuse avant son premier vol. «My First at First», essayait-elle de masquer un peu la tension avec une phrase amusante. «Mais à peine dans les airs, la nervosité a disparu et j'ai simplement profité de l'expérience».

Alors que je retourne à Grindelwald avec le Firstbahn, je croise probablement Christoph Mühlemann en chemin. Alors qu'il est déjà en route vers le lieu de décollage, je me dirige vers le lieu d'atterrissage Bodmi, 200 m au-dessus de la station inférieure. A peine arrivé, j'aperçois déjà les premières ailes de Paragliding Jungfrau dans le ciel. Christoph Mühlemann place l'atterrissage avec précision. Sa troisième passagère de la journée est elle aussi entièrement satisfaite. Pas étonnant, avec son mari, qui a atterri quelques secondes avant elle, elle passe sa lune de miel en Suisse. Une lune de miel inoubliable, au plus tard après ce vol.

Sur place également sur le lieu d'atterrissage: Ueli Bohren. Il ramène les sacs à dos des pilotes à la station inférieure pour qu'ils puissent partir sans leurs 25 kg de bagages pour le prochain voyage en train. Je fais mes adieux pendant qu'Ueli Bohren prend la réservation suivante - et que Christoph Mühlemann remonte. Car dans une heure, c'est à nouveau: 3, 2, 1, c'est parti.